EduFlow2 (Heutte, J., Fenouillet, F., Martin-Krumm, C., Gute, G., Raes, A. Gute, D., Bachelet, R. & Csikszentmihalyi, M., 2021)

Echelle de flow en contexte éducatif v.2 (EduFlow2, Heutte, J., Fenouillet, F., Martin-Krumm, C., Gute, G., Raes, A. Gute, D., Bachelet, R. & Csikszentmihalyi, M. (2021))

Le concept de flow a été décrit pour la première fois par Csikszentmihalyi dans son livre Beyond Boredom and Anxiety en 1975. Depuis novembre 2014, l’European Flow Researchers Network en propose la définition de consensus suivante : « Il s’agit d’un état d’épanouissement lié à une profonde implication et au sentiment d’absorption que les personnes ressentent lorsqu’elles sont confrontées à des tâches dont les exigences sont élevées et qu’elles perçoivent que leurs compétences leur permettent de relever ces défis. Le flow est décrit comme une expérience optimale au cours de laquelle les personnes sont profondément motivées à persister dans leurs activités. De nombreux travaux scientifiques mettent en évidence que le flow a d’importantes répercutions sur l’évolution de soi, en contribuant à la fois au bien-être et au bon fonctionnement personnel dans la vie quotidienne.» (EFRN, 2014, traduction Heutte, 2017b).

L’expérience optimale (ou état de flow) apparaît lorsqu’il y a une correspondance adéquate (un équilibre optimal) entre le défi (les exigences de l’activité) et les compétences. Le sentiment de vivre une expérience optimale d'apprentissage (le plaisir de s’apercevoir que l’on progresse/comprend) est l'un des déterminants majeurs de la persistance en formation, ainsi que de l’augmentation des défis et de l’amélioration des compétences.

Dans leur dernière version de la modélisation de l'autotélisme-flow en éducation (EduFlow2), Heutte, J., Fenouillet, F., Martin-Krumm, C., Gute, G., Raes, A. Gute, D., Bachelet, R. & Csikszentmihalyi, M. (2021) retiennent 4 dimensions : le contrôle cognitif (FlowD1), l’immersion et l’altération de la perception du temps (FlowD2), l’absence de préoccupation à propos du soi (FlowD3), et l’expérience autotélique — bien-être procuré par l’activité en elle-même (FlowD4). Ces quatre dimensions éclairent remarquablement la persistance du comportement des apprenants en contexte de formation ou d’apprentissage.

Les trois premières dimensions (FlowD1+FlowD2+FlowD3) constituent l’absorption cognitive, ce déterminant fondamental de la persistance à vouloir comprendre, ainsi que de la qualité des apprentissages induite par cette persistance. 

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